Le raffinage de l’huile végétale
L’huile la plus vendue reste sans nul doute l’huile de tournesol : une bouteille sur 3 achetée en France. Comment “raffine”-t-on ces huiles ?
Pour tirer le maximum d’huile des graines, les industriels utilisent une méthode qui a mauvaise réputation : les graines sont chauffées et mélangées à un solvant, l’hexane, un dérivé peu coûteux du pétrole, et neurotoxique. Une fois pressées, ces graines donnent une huile qui contient des restes d’hexane, de moisissures qui se sont développées pendant le stockage, et de produits phytosanitaires.
L’huile doit donc être “nettoyée”. Elle va être soumise au processus de raffinage. Pour neutraliser les “contaminants” présents dans l’huile, on injecte de l‘hydroxyde de soude. On injecte également de l’acide phosphorique pour éliminer les phosphates, provenant de la fertilisation des champs. Une fois cette étape effectuée, l’huile passe au blanchiment : à l’intérieur d’un gigantesque distillateur, l’huile est chauffée à 240 degrés. Les compostants responsables des mauvaises odeurs et du mauvais goût s’évaporent par le haut, et l’huile ressort par le bas. Elle est prête à être embouteillée.
Propriétés nutritionnelles d’une huile végétale raffinée
Ces méthodes extrêmement chimiques sont utilisées par tous les industriels de la planète, pour produire les huiles raffinées que nous achetons en magasin. Ce traitement de choc permet d’éliminer l’essentiel des polluants, mais il peut en rester des traces ! Le règlement Européen permet par exemple de laisser jusqu’à 1 milligramme d’hexane par kilo d’huile. Aucune étude n’a établi pour l’instant les effets de petites doses de solvants régulièrement absorbées.
Avec tous ces traitements, entre chaleur intense, solvants et acides, le tournesol ou les autres huiles raffinées peuvent-elles vraiment conserver la vitamine E ou les oméga 3, ultra sensibles à la chaleur ?
La réponse est non. Durant le raffinage, la plus grand partie des propriétés nutritionnelles de l’huile disparaît. Au point que les industriels pour le marché français réinjectent des colorants, de la vitamine E ou des oméga 3 de synthèse. Ce n’est jamais précisé sur les étiquettes !
Ces huiles sans odeur, sans goût et sans couleur, tirées de semences OGM produites par l’agriculture intensive, n’ont plus grand chose de végétal. Ces huiles raffinées finissent dans les rayons de nos magasins, dans nos fritures, dans les plats cuisinés industriels, dans les vinaigrettes et mayonnaises industrielle