Où les utilise-t-on ?
On retrouve des silicones partout…
– Produits capillaires : l’essentiel des produits capillaires présentent des silicones dans leur composition. Elles permettent de plastifier la laque, de gainer le cheveu en dressant un maillage autour de sa fibre, de faciliter le démêlage en donnant une impression de douceur et de brillance, elles peuvent aussi fixer les coiffures… Bref elles ont des usages très divers et sont quasi incontournables dans les produits capillaires conventionnels.
– Soins visage : on les retrouve dans les crèmes visage et les sérums pour apporter de la texture à ces produits. Elles les rendent plus fluides, plus légères, faciles à étaler et agréables au toucher. En se déposant sur la peau, ces molécules forment une couche lisse en surface de l’épiderme qui donne une impression de douceur à la peau (douceur fictive mais douceur quand même).
– Soins corps et autres produits d’hygiène : les silicones figurent également dans la longue liste des produits d’hygiène, gels douche, déodorant…
– Maquillage : très utilisées dans les produits de maquillage “longue tenue” les silicones volatiles s’évaporent une fois appliquées ce qui laisse les autres composants du produits comme “figés” sur la peau et maximise leur tenue.
Pourquoi nous bannissons ces ingrédient ?
Notre petite liste non exhaustive des raisons pour lesquelles nous n’utilisons jamais de silicones dans nos produits :
1°) Des substances chimiques
Elles ne sont absolument pas naturelles, c’est même tout l’inverse ! Elles ont été inventées par l’Homme et développées grâce à notre connaissance de la chimie mais sans toutes nos interventions, elles n’auraient jamais vu le jour ! On est donc loin de la philosophie d’ODEN et des cosmétiques naturelles…
2°) Toxiques pour l’environnement
Ces matières totalement synthétiques sont toxiques pour l’environnement. C’est un fait indéniable, les silicones sont polluantes ! Elles ne sont pas (ou très peu) biodégradables, il faut environ 500 ans pour que la molécule se décompose d’elle-même. C’est tout l’inconvénient des molécules synthétiques sorties de notre imagination, elles ne sont pas compatibles avec notre environnement qui n’arrive pas à les traiter. On parle alors de bio-accumulation. Les silicones s’accumulent sans être détruites dans nos eaux usées puis nos mers et océans et contaminent les organismes aquatiques.
Les silicones sont toxiques pour toutes les formes de vie aquatiques (algues, crustacés, mollusques, poissons…) car elles altèrent certaines de leurs paramètres physiologiques vitaux : filtration de l’eau dans les branchies, photosynthèse, défenses immunitaires + perturbations hormonales et apparition de tumeurs.
3% des plastiques marins sont issus des cosmétiques que nous utilisons, et parmi eux les silicones figurent en première position. La présence de ces micro-plastiques dans nos espaces aquatiques n’est pas si étonnante considérant la quantité incroyable de silicones dans les produits à rincer (shampooing …). C’est donc dans une optique environnementale que nous bannissons ces substances de nos produits. Nous faisions le choix d’ingrédients et d’huiles 100% biodégradables car 100% naturelles <3
Petite note supplémentaire : La Commission européenne a reconnu certaines silicones comme “risque environnemental”.
3°) Dangereux pour notre santé ?
Même si elles ne semblent ni comédogènes, ni irritantes, ni occlusives… Elles n’en restent pas moins suspectes dans plein d’autres domaines. Les silicones volatiles (grande famille des cyclomethicone) figurent en tête de liste des composés controversés, la cyclotetrasiloxane (D4) et la cyclopentasiloxane (D5) notamment. La D4 devait disparaître des cosmétiques suite au décret de 2018. Mais ce dernier (mis en application cette année le 01/02/2020) ne fait que limiter son usage à 0,1% dans les cosmétiques à rincer ainsi que celui de la D5. Ces deux substances sont les plus nocives et toxiques pour l’environnement. Elles sont également suspectées d’être des perturbateurs endocriniens et sont fortement déconseillées par certains médecins pour les femmes enceintes et les jeunes enfants (interaction avec les hormones humaines). Elles sont listées CMR (cancérigènes, mutagènes et rétrotoxiques) et peuvent être toxiques pour la reproduction humaine. Bien que la pénétration des silicones dans la peau soit faible, elle peut pour certaines s’élever à 0,5% ce qui n’est pas si négligeable que ça sur les composés toxiques.
Même la famille de la dimethicone, silicone linéaire la plus connue parmi les silicones non volatiles, est suspectée d’être un perturbateur endocrinien.
4°) Des effets délétères
L’utilisation de produits qui donnent une impression de brillance et de douceur n’a rien de négatif en soi… Sauf si les produits en question endommagent à long terme votre peau ou vos cheveux. Les silicones, comme la dimethicone qui est liposoluble, forment d’abord un maillage lâche, perméable à l’eau et non occlusif. Cependant ce maillage est “waterproof” car la dimethicone est hydrophobe, elle reste donc férocement accrochée à la peau ou au cheveu lors des nettoyages. Les couches de silicone s’accumulent alors au fil des utilisations et forment un maillage bien plus dense, beaucoup plus lourd et rigide qui va devenir imperméable. Les silicones ainsi utilisées forment une couche occlusive et imperméable sur la peau et rendent les cheveux fragiles, lourds et cassants sur le long terme. Ce mécanisme de superposition entraîne une dépendance de notre peau/cheveux envers le produit.
Pourquoi les utilise-t-on toujours ?
Elles subsistent en cosmétique conventionnel pour diverses raisons ! D’abord parce qu’elles sont inertes, qu’elles se conservent bien et qu’elles sont peu chères.
De plus le Silicium qu’elles contiennent se source facilement donc elles sont productibles à l’infini !
Ensuite pour des questions de sensorialité, les industries cosmétiques sont souvent prêtes à sacrifier leur respect environnemental et leurs processus durable pour sortir des produits plaisants et agréables. De plus, l’impression de douceur et “d’efficacité” que confèrent ce genre de produits rendent les consommateurs dépendants de ces composés. Dès que l’usage des silicones cesse dans leur routine beauté, la peau et les cheveux étouffés, malmenés et emprisonnés dans un squelette moléculaire perdent en qualité et donnent une impression de non-efficacité des produits silicone-free.
Certains industriels prétendent que le Silicium minéral apporté par les silicones pourrait combler les carences de la peau des femmes (35-40 ans). Ces molécules sont donc “envisagées” comme solution anti-âge bien que les données sur cette hypothèse soient loin d’être suffisantes.
Les silicones ont également d’autres applications, elles s’utilisent comme solvants, en tant que support de parfum, ou pour les huiles essentielles et encapsuler les filtres minéraux des protections solaires… Elles sont partout, il faut donc rester vigilants !
Comment les éviter ?
Pour nous, l’utilisation de telles molécules est d’autant plus étonnante qu’il existe maintenant desalternatives plus sainesetnaturelles. C’est le cas des huiles estérifiées qui sont présentes dans l’huile corps qui ne laissent pas de fini gras et apportent une texture plaisante. Certaines autres solutions se développent à partir de dérivées de l’huile de Ricin ou de Coco. Un équivalent des silicones a été même été conçu à partir d’extraits d’algues grâce à la biotechnologie.Il est donc tout à fait possible de les éviter. Mais encore faut-il les repérer ! Dans l’appellation INCI qui figure sur tous vos produits cosmétiques, elles sont identifiables car elles finissent presque toutes en “one” ou “oxane” : dimethicone (la + connue de toutes), cyclo-tetra/penta/hexa-siloxane (D4/D5/D6), dimethiconol… Si vous avez un doute, préférez les produits BIO, les silicones ne font pas partie des ingrédients autorisés, vous n’aurez donc aucune mauvaise surprise !