Avant d’être le troisième condiment le plus consommé au monde,la moutarde est surtout une plante de la famille des Brassicacées. Cousine du raifort, du colza ou encore du chou, elle est utilisée depuis l’Antiquité pour rehausser la saveur des plats. Découvrez dans ce nouvel article tous les secrets de la moutarde, de la plante au condiment !
La moutarde était déjà cultivée en Asie il y a plus de 3 000 ans. À l’époque, on l’utilisait principalement comme épice pour relever le goût des plats ou comme conservateur alimentaire. Les Grecs et les Romains l’employait également pour ses propriétés thérapeutiques. Le cataplasme sinapisé est une préparation à base de farine de moutarde, connu pour décongestionner les voies respiratoires et soulager les douleurs rhumatismales.
À l’aube du Moyen-Âge, les premières recettes de condiment se développent. Puis c’est au XIIIème siècle que le mot “moutarde” et la profession de “moutardier” font leur apparition. Alors réservé aux individus à la condition modeste, la moutarde investit peut les milieux plus aisés et devient à la Renaissance un met à part entière.
L’âge d’or de la moutarde se situe entre le XVIème et le XVIIIème siècle notamment grâce à la célèbre moutarde de Dijon. Mais avec la révolution industrielle, les procédés de fabrication deviennent automatiques au détriment des maisons familiales et indépendantes. Il reste aujourd’hui moins d’une dizaine de fabricants en France.
Vous l’aurez compris en lisant la Fiche Botanique, il existe de nombreuses espèces de moutardes. Elles mesurent généralement entre 30 cm et 1 m de hauteur et en fonction des espèces, le cycle de vie peut être de une ou deux années.
C’est une plante relativement opportuniste et à croissance rapide. Ainsi en 2 voire 3 mois, vous pouvez déjà obtenir des graines de moutarde, la floraison se faisant tout au long de l’année ! Elle a également l’avantage de se cultiver partout même si nous vous conseillons de privilégier un sol bien drainé mais pas trop sec, une exposition ensoleillée et à l’abri du vent.
Enfin, de nombreux agriculteurs apprécient car elle a la faculté d’améliorer la structure d’un sol, de l’enrichir ou encore de le protéger des aléas naturels . C’est ce qu’on appelle une “engrais vert”.
La moutarde est principalement cultivée pour ses graines qui entrent dans la composition du condiment du même nom. Tout comme pour la plante, il existe de très nombreuses recettes de moutarde, la plus connue étant très certainement la moutarde de Dijon. Historiquement, celle-ci est fabriquée à partir de graines de moutarde brune et de verjus (jus de raisins verts) ou de vinaigre. Il est important de noter que l’appellation “Moutarde de Dijon” n’est pas une AOP si bien qu’elle n’est pas juridiquement protégée et que tout le monde peut appeler sa condiment ainsi.
Peu répandue en occident, l’huile végétale issue du broyage des graines de moutarde, l’est pourtant bien plus en orient. Ayant un composition très riche en acide érucique, on l’utilise principalement comme soin pour les cheveux. Mais c’est aussi cette composition qui lui vaut d’être déconseillée en tant qu’huile alimentaire, lorsque la concentration en acide érucique est trop élevée.
Découvrons maintenant les bienfaits de l’huile de moutarde en cosmétique.
L’huile végétale est très utilisée en Inde et au Maghreb pour les soins capillaires. Grâce à sa richesse en acide érucique, elle est réputée pour favoriser la pousse des cheveux et limiter leur chute. C’est pour cela qu’on la retrouve très souvent dans des soins gainant et fortifiant de la fibre capillaire. Enfin, comme de nombreuses huiles végétales, elle nourrit et fait briller les cheveux.
Au delà de ces bienfaits sur le cheveu, elle possède une action chauffante et tonique cutanée. Elle est donc très appréciée pour stimuler la microcirculation.
Nous ne pouvions pas tourner le dos à cet ingrédient d’exception. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre à profit les propriétés de cette huile végétale sur les cheveux. Nous l’avons couplée à 4 huiles végétales dont la concentration en acides gras mono-insaturés est très élevée, pour un soin nourrissant, réparateur et stimulant.
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Le petit Larousse des plantes qui guérissent, Dr. Gérard DEBUIGNE et François COUPLAN, Éditions LAROUSSE
La moutarde en Bourgogne, Moutarderie Edmont Fallot
