Les fleurs sauvages des forêts françaises
Quelles sont les fleurs sauvages des forêts françaises ?Source de mythes et de légendes, la forêt est un monde mystérieux, en apparence sombre et fermé, qui recèle de nombreux trésors, parmi lesquels les fleurs sauvages. Nous voulions donc prendre le temps de vous présenter, dans cet univers où l’ombre est reine, les fleurs des forêts qui usent de stratégies pour s’adapter.
Chaque fleur joue son rôle dans la symphonie des grands équilibres des écosystèmes, et participe ainsi au miracle de la nature.
À la sortie de l’hiver, alors que les arbres sont encore dénudés, que le sol est toujours recouvert de feuilles mortes, de petites tâches de couleurs discrètes apparaissent dans le sous bois.
Les premiers rayons du soleil réchauffent le sol de la forêt, et avec eux, la vie renaît.
Ce sont les plantes à floraison dite vernale (de printemps).

L’anémone sylvie
Pour être butinée, la fleur doit se contenter de minuscules coléoptères.
Les rayons du soleil plus intenses continuent de réchauffer le sol. Les jours commencent à s’allonger. La course à la lumière est enclenchée.

Les jonquilles des bois
Les conditions sont remplies pour que les jonquilles des bois éclosent ensemble à l’unisson et colonisent les sous-bois.
Sa fleur en trompette sonne l’arrivée du printemps.
La jonquille des bois est le véritable marqueur du retour à la vie.
Sa répartition est très hétérogène : selon l’éclairement et la nature du sol, on trouvera quelques touffes ou un tapis plus important.
Cette plante à bulbe peut vivre plus d’un siècle, alors que sa floraison ne dure que 2 mois, entre mars et avril.

Les jacinthes sauvages
À la mi-avril, c’est par milliers de fleurs que la colonie de jacinthes sauvages peut recouvrir les sous-bois.
Ce tapis de fleurs bleu-mauve constitue le point d’orgue du printemps.
Cette plante n’a pas besoin d’autant de lumière que la jonquille. Sa floraison est fulgurante.
Pendant 2 à 3 semaines, elle transforme les sous-bois en un immense tapis mauve.
Malgré cette abondance apparente, la jacinthe originelle est en danger, car victime d’une cueillette importante et d’une intensification de la sylviculture.
Elle est désormais protégée dans plusieurs forêts d’Europe.

Le muguet
Le printemps se prolonge. Les feuilles des arbres filtrent désormais la lumière, et le sous-bois s’est assombri.
Les fleurs de forêt de mi-ombre apparaissent.
Le moi de mai est la pleine saison du muguet en fleurs.
Dans la lumière, ses deux clochettes se détachent du vert intense de ses deux feuilles, pour mieux attirer les pollinisateurs.

Le sceau de Salomon
Son cousin, le sceau de Salomon, est un muguet géant.
Ses fleurs tubulaires blanches ourlées de vert s’épanouissent d’avril jusqu’en juin.

L’oxalis
Ses fleurs sont blanches, légèrement veinées de rose.
Afin de se prémunir du vent, de la pluie, d’un soleil trop intense ou d’un intru vorace, cette petite oseille des bois qui affectionne l’ombre, a développé un mécanisme de défense efficace.
À la moindre alerte, ses feuilles et ses fleurs se referment pour se protéger.

L’ail des ours
Le printemps s’affirme, l’ombre gagne du terrain.
Un parfum soutenu remplit désormais le sous-bois. L’ail des ours est là !
Là où il pousse, la concurrence est rude, car il tapisse complètement les sols ombragés et humides.
Il appartient à la famille des Lys, comme le muguet, avec lequel il ne faut pas le confondre.
L’ail des ours est une fleur de forêt comestible alors que le muguet est toxique !
Comment les différencier quand ils n’ont pas de fleurs ? Prenez une feuille, si elle sent l’ail, c’est de l’ail des ours, et non du muguet !
Très riche en vitamine C, l’ail sauvage recèle de nombreuses vertus médicinales.

Le sabot de vénus
Puis à l’approche de l’été, voici la reine des reines, celle qui fait se déplacer passionnés et novices : le sabot de vénus.
C’est la plus grande orchidée d’Europe.
Il faut minimum 6 ans au sabot de vénus pour faire sa première fleur.
La beauté de cette fleur de forêt est celle d’une redoutable piégeuse : dénuée de nectar, elle doit multiplier les stratagèmes pour attirer les abeilles pollinisatrices.
Les orchidées tirent leur prestige de leur beauté, de leur fragilité et de leur rareté, qui les hissent parmi les fleurs mythiques.
La floraison du sabot de vénus sonne le glas du printemps.
Résultat de coupes ou de tempêtes, les clairières sont de brusques ouvertures dans le milieu forestier. Ce changement radical de luminosité permet l’apparition de nouvelles espèces.

La digitale
Grande colonisatrice des clairières, voici la digitale.
Tout comme les onagres, les fleurs éclosent d’abord à la base de la hampe. Puis la floraison se poursuit, en remontant jusqu’au sommet de la tige.
Cette inflorescence étagée allonge de plusieurs semaines les chances de pollinisation.
Les bourdons sont les principaux butineurs de la digitale. La lèvre intérieure de la corolle est allongée pour leur permettre un atterrissage en douceur.
Si belle, et pourtant tellement toxique !
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